L’acupuncture fait partie de la médecine traditionnelle chinoise. Elle est utilisée depuis plus de 5 000 ans. Elle occupe aujourd’hui une place à part dans l’offre de soins. En Europe, elle a trouvé sa place dans de nombreux services de maternité, du début de la grossesse jusqu’au post-partum. Son domaine d’application est large en obstétrique [1] : vomissements gravidiques, syndrome douloureux pelvien gravidique (syndrome de Lacomme), version des fœtus en présentation du siège, maturation du col et induction du travail, analgésie obstétricale pendant l’accouchement, engorgement ou encore mastite du post-partum. Afin d’accroître les effets du traitement, les acupuncteurs peuvent recourir à des procédés complémentaires tels que la moxibustion par exemple (technique de stimulation des points d’acupuncture par la chaleur). Le bâton de moxibustion est traditionnellement constitué d’armoise séchée ou de carbone.

Cette médecine est également soumise à l’evidence-based-medicine et les publications d’essais de bonne qualité méthodologique sont florissantes. En obstétrique, elle pourrait constituer une alternative intéressante, ou en complément de la médecine traditionnelle, et ce d’autant plus que la prudence et la méfiance (de la part des femmes et des médecins) vis-à-vis des prescriptions médicamenteuses pharmacologiques sont de mise. L’innocuité de l’acupuncture provoque, à juste titre, un certain engouement de la part des patientes.

La discipline fait l’objet d’un enseignement universitaire en France (DIU d’acupuncture obstétricale). Les indications dans lesquelles l’acupuncture peut être proposée sont nombreuses, même si celles qui ont fait l’objet d’évaluations rigoureuses sur le plan scientifique restent rares.

Quelles indications en obstétrique ?

1. Nausées et vomissements

Les nausées et vomissements concernent une grande proportion des femmes[...]

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